MON RAPPORT AMBILENT AU TO DO LISTE
Je l’avoue, je n’ai jamais été une grande adepte des to-do listes. Pour certaines, elles sont un outil indispensable pour structurer leur journée, cocher les tâches accomplies et se sentir productives. Mais pour moi, c’est tout l’inverse. Ces listes, si populaires, m’ont toujours laissé un goût amer d’échec et de pression. À chaque ligne non cochée, c’est un rappel brutal de tout ce qui reste à faire, une accumulation qui m’écrase au lieu de me libérer.
Pendant longtemps, j’ai essayé de m’y mettre, pensant qu’il fallait simplement que je « m’organise mieux » ou « sois plus rigoureuse ». Mais à chaque tentative, le constat était le même : plus ma liste s’allongeait, plus mon moral dégringolait. Ces fameuses to-do listes, qui devaient m’apporter structure et satisfaction, ne faisaient qu’ajouter du poids à ma charge mentale.
Pourquoi les to-do listes ne fonctionnent pas toujours pour tout le monde ?
L’une des premières raisons pour lesquelles je pense que les to-do listes peuvent être contre-productives est qu’elles créent une illusion de contrôle absolu. Elles sous-entendent qu’en organisant notre journée, nous pourrons tout faire, tout maîtriser. Or, la réalité de la vie – surtout celle d’une maman – est bien plus imprévisible. Un coup de téléphone inattendu, un enfant malade, une urgence de dernière minute, et toute la belle organisation s’effondre.
Plutôt que de me sentir libérée en cochant mes tâches, j’ai souvent ressenti une culpabilité grandissante. Parce que oui, il y a toujours quelque chose qu’on n’a pas eu le temps de faire, ou qu’on a oublié. Et cela peut entraîner un cercle vicieux : on reporte les tâches au lendemain, la liste grossit, et avec elle, notre sentiment d’échec.
Apprendre à écouter son rythme plutôt que suivre une liste
Ce que j’ai découvert au fil du temps, c’est que notre bien-être ne doit pas être conditionné par une succession de tâches accomplies. Nous sommes bien plus que des cases à cocher. Il est essentiel de s’écouter, de respecter son propre rythme, et d’accepter qu’une journée ne sera pas toujours « productive » au sens où la société l’entend.
Je me suis donc détournée de ces listes pour adopter une approche plus intuitive de ma journée. Au lieu de me focaliser sur ce que je « dois » faire, je préfère me demander : qu’est-ce qui est vraiment important aujourd’hui ? Cette question m’aide à prioriser non pas les tâches, mais ce qui a du sens pour moi, que ce soit dans ma vie professionnelle ou personnelle. Cela me permet de m’ajuster aux imprévus avec plus de souplesse et de bienveillance envers moi-même
Se défaire des listes, c’est aussi se libérer de la pression
Je pense que nous avons parfois besoin de nous libérer de la pression que nous nous mettons nous-mêmes, en partie grâce à ces to-do listes omniprésentes. Bien sûr, il y a des obligations et des tâches à accomplir, mais la façon dont nous les abordons peut changer radicalement notre perception du quotidien.
Pour moi, la clé a été de comprendre que la valeur de ma journée ne se mesure pas au nombre de tâches rayées sur une liste, mais à la manière dont je me sens à la fin de la journée : est-ce que j’ai pris soin de moi ? Est-ce que j’ai avancé sur ce qui me tenait à cœur ? Est-ce que j’ai été présente pour mes proches, et surtout pour moi-même ?
En conclusion, je vous encourage à questionner votre propre rapport aux to-do listes. Si elles vous aident, tant mieux, continuez ! Mais si, comme moi, elles vous alourdissent plus qu’elles ne vous soulagent, peut-être est-il temps de les laisser de côté. Après tout, le plus important est d’avancer à votre rythme, sans vous juger.